Nous intervenons tout au long du parcours éducatif santé, quelque soit l’âge et les spécificités du public :
Nous intervenons soit directement auprès des élèves, soit en formant des groupes de pairs, soit auprès du personnel.
Quelques soient les modes d’intervention, la prévention va s’orienter sur le développement des compétences psychosociales.
Le concept de compétences psychosociales (« life skills » en anglais) est introduit par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1993.
Elle définit 10 aptitudes à développer tout au long de la vie pour permettre l’adoption de comportements favorables à la santé et au bien-être.
« Les compétences psychosociales sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. »
Les compétences psychosociales sont toujours travaillées par 2 :
Tout au long de notre vie, nous sommes soumis à des problèmes. A titre personnel, scolaire, professionnel, en tant que sujet, élève, parent…laissé sans solution, un problème peut maintenir en situation de stress mental, et s’aggraver.
Apprendre à prendre des décisions nous aide à les construire de façon active, et en évaluant les différentes options et les effets de chacune d’entre-elles.
La pensée créative aide à la prise de décision et à la résolution de problèmes en nous permettant d’explorer toutes les options envisageables et les conséquences de nos actions ou inaction. La pensée créative permet une meilleure adaptation et plus de souplesse dans les situations de la vie quotidienne.
La pensée (ou l’esprit) critique est la capacité à analyser les informations et les expériences de façon objective. Nous entendons régulièrement parler de « fake news », de théorie du complot… Les médias, les lobbys, notre groupe de pairs influencent nos attitudes et nos comportements. Il est nécessaire d’avoir conscience des valeurs, normes, attitudes, croyances et facteurs qui nous affectent. En prendre conscience et pouvoir les critiquer permet de mieux résister à la pression et d’identifier les informations pertinentes.
La communication efficace fait partie des compétences sociales. Elle signifie que nous sommes capables de nous exprimer verbalement ou de manière non verbale, de façon appropriée à notre culture et aux situations. Nous avons une écoute active, nous savons exprimer nos émotions, nous avons une capacité à donner et à recevoir des feedbacks…
Les aptitudes relationnelles nous aident à établir des rapports de façon positive avec les gens que nous côtoyons. Cela signifie être capable de lier et de conserver des « bonnes » relations amicales, sociales, familiales, professionnelles…. Bénéficier de soutien social est une vraie aide dans la vie. Il s’agit aussi de savoir interrompre des relations inadaptées pour nous d’une manière constructive.
Avoir conscience de soi-même, c’est connaître son propre caractère, ses forces et ses faiblesses, ses désirs et ses aversions. Cela permet de mieux identifier son état de stress, mais c’est aussi indispensable pour communiquer efficacement et avoir des relations interpersonnelles constructives.
Avoir de l’empathie pour les autres c’est être capable d’écouter, d’imaginer et de comprendre ce que les autres ressentent ou ce dont ils ont besoin. Cela peut nous aider à accepter les autres même s’ils sont très différents de nous.
Faire face à son stress suppose d’en reconnaître les sources et les effets et de savoir en contrôler le niveau. Nous pouvons alors agir de façon à réduire les sources de stress, par exemple, en modifiant notre environnement physique ou notre style de vie. Nous pouvons également apprendre à nous relaxer pour que les tensions créées par un stress inévitable ne donnent pas naissance à des problèmes de santé.
Pour faire face aux émotions, il faut savoir reconnaître les siennes et celles des autres. Il faut être conscient de leur influence sur les comportements et savoir quelles réactions adopter.
Les compétences psychosociales ont été définies avec un objectif de responsabilisation face à la santé. Elles sont souvent réduites à la sphère bien être santé éducation alors que leurs influencent seront bien plus larges, elles sont essentielles au bon développement global de la personne. Elles sont un des facteurs fondamentaux de détermination des comportements et sont donc essentielles dans les programmes de santé.
Il est avéré par les études scientifiques que des comportements à risque pour la santé tels que la prise de substances psychoactives, les comportements violents ou les rapports sexuels à risque (non protégés) sont plus fréquents lorsque leurs auteurs ont des compétences psychosociales peu développées. Avoir de faibles compétences psychosociales va devenir un déterminant majeur de ces conduites, qui sont-elles à l’origine de situation grave pour l’individu : addictions, infections sexuellement transmissibles, grossesses non désirées, troubles des conduites, etc.
Le travail sur l’amélioration du climat scolaire et le développement des compétences psychosociales a un impact direct sur les situations de harcèlement scolaire.
Nous n’aborderons pas la question de la prévention des addictions directement par les produits pour les plus jeunes mais privilégions une approche par le développement des compétences psychosociales.
Il existe différents outils adaptés à l’âge des enfants permettant de travailler la résistance à la pression du groupe, la notion envie vs besoin, la place des écrans dans leur vie, la capacité à interagir seul ou en groupe, l’analyse, la compréhension des émotions….
L’enquête HBSC (Health Behaviour in School-Aged Children) est une enquête internationale réalisée tous les 4 ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 41 pays, essentiellement européens, y participent et collectent des données sur la santé, le vécu scolaire et les comportements préjudiciables ou favorables à la santé des élèves âgés de 11, 13 et 15 ans. Le questionnement autour des expérimentations et consommations de substances psychoactives est limité au tabac, alcool et cannabis.
L’enquête de 2014 indique :
Concernant l’alcool :
1 collégien sur 2 a déjà consommé de l’alcool en 6ème , 30% auront eu une 1ère ivresse avant la fin du collège,
Concernant le tabac :
1 jeune sur 2 a déjà fumé du tabac arrivé en 3ème (10% dès la 6ème) et 6% des collégiens ont un usage quotidien en 4ème et 12% en 3ème. Le tabac ayant un potentiel addictif très important, un usage quotidien va entraîner rapidement une dépendance. L’addiction au tabac est celle qui s’installe le plus précocement.
Concernant le cannabis :
Il y a une très forte progression de l’expérimentation durant le collège, seuls 1.4% ont déjà consommé du cannabis en 6ème mais ils seront 24% (soit 1 sur 4) en 3ème.
En nous appuyant sur le guide repère « prévention des conduites addictives » porté par le ministère de l’éducation nationale et la MILDECA, nous intervenons auprès de la communauté éducative. Il est ainsi envisageable à travers le programme scolaire de faire des temps de prévention et de développement des compétences psychosociales à destination des élèves.
Former les personnels, c’est aussi engager une dynamique de prévention des conduites à risques au sein de l’établissement. Il est clairement démontré qu’une démarche globale qui s’inscrit dans la durée aura davantage d’impact chez les jeunes qu’un unique temps fort.
A destination des élèves, nous organisons des temps dédiés sous forme d’atelier, de jeux, de théâtre… afin de les rendre acteurs de la démarche.
Nous commençons à aborder la question des consommations. Tous les collégiens vont se retrouver confrontés au sujet au cours de leurs années collège.
L’écran est déjà présent chez la plupart d’entre eux, à travers le téléphone, les réseaux sociaux ou les jeux vidéo.
Nous les accompagnons à développer un esprit « critique » et à analyser l’impact du « faire comme tout le monde ».
Concernant les jeunes de 17 ans, l’enquête ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la Défense) a interrogé les jeunes Français de 17 ans sur leur santé et leurs consommations de produits psychoactifs. Elle est menée dans le cadre de la Journée défense et citoyenneté.
En 2014, l’OFDT (observatoire français des drogues et des toxicomanies) publie les résultats pour chaque région.
Pour la plupart des produits, les niveaux de consommations en Rhône alpes, sont supérieurs à la moyenne nationale.
Tous les établissements scolaires sont concernés. Les lycéens sont sensibles à la question des compétences psychosociales, il est parfaitement possible de travailler cette question et la prévention des addictions en transversalité avec certains cours (français, histoire/géographie, svt, mathématique…).
A cet âge, il est aussi possible de former des groupes de pairs « préventeurs » à agir auprès de leurs camarades (au lycée ou à l’extérieur), soit sur des temps facultatif, optionnels ou dans certaines filières au sein même du cours (bac ST3S, Bac pro SAPAT, BTS ESF…).
A destination de l’ensemble des élèves, nous organisons des temps dédiés sous forme d’atelier, de jeux, de théâtre… afin de les rendre acteurs de la démarche. Il est même possible de travailler avec d’autres partenaires (CSAPA, planning familial..)
Nous abordons la question des consommations et des conduites à risque.
N’hésitez pas à nous contacter.
Nous pouvons vous accompagnons pour la démarche projet et dans la rédaction de dossier de demandes de subvention.
Pour aller plus loin :